Chaleur fatale
Rédigé par Nadine c Publié le

Pourquoi récupérer et valoriser la chaleur fatale ?

Partout en France, des millions de tonnes d’énergie se perdent chaque année, s’échappant inutilement dans l’atmosphère.

Cette chaleur fatale, produite par les industries, les incinérateurs et même les centres de données, représente un gisement énergétique colossal encore largement sous-exploité.

Pourtant, en la récupérant et en la valorisant, il est possible de relever plusieurs défis majeurs.

Réduire les émissions de gaz à effet de serre

La production d’énergie, notamment à partir de combustibles fossiles, est l’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre.

La récupération de la chaleur fatale évite de produire de la chaleur neuve en brûlant des énergies fossiles, ce qui permet de diminuer considérablement les émissions de gaz à effet de serre.

Une usine sidérurgique rejette en moyenne 100 MW de chaleur fatale.

En la récupérant pour chauffer ses bureaux et ses serres horticoles, elle peut réduire ses émissions de CO2 de 20 000 tonnes par an.

Un exemple concret de l’impact positif de la valorisation de la chaleur fatale sur l’environnement.

Améliorer l’efficacité énergétique

La chaleur fatale, source d’énergie primaire souvent sous-exploitée, recèle un potentiel immense pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments et des procédés industriels.

Contrairement à l’électricité, énergie secondaire issue de la transformation d’une source primaire, la chaleur fatale est directement utilisable, ce qui réduit ainsi les pertes d’énergie inhérentes aux conversions.

Prenons l’exemple d’un immeuble résidentiel.

En récupérant la chaleur fatale des bâtiments voisins ou d’autres sources industrielles, il peut couvrir jusqu’à 60 % de ses besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire.

Cette valorisation se traduit par des économies d’énergie considérables, allant de 20 à 50 % pour les entreprises et les collectivités.

Les avantages de la chaleur fatale pour l’efficacité énergétique ne se limitent pas au chauffage.

Elle peut également être utilisée pour alimenter des systèmes de climatisation par absorption, des procédés industriels à basse température ou encore pour produire de l’électricité via des cycles organiques de Rankine.

Les applications sont multiples et permettent de répondre à des besoins énergétiques variés.

Diversifier les sources d’énergie et stimuler l’innovation technologique

La valorisation de la chaleur fatale contribue à diversifier les sources d’énergie en s’appuyant sur une source d’énergie locale et renouvelable.

En effet, la chaleur fatale est une énergie disponible en permanence et ne dépend pas des aléas climatiques comme les énergies renouvelables intermittentes (solaire, éolien).

Cela permet de renforcer la sécurité d’approvisionnement énergétique et de réduire notre dépendance aux importations d’énergie.

La valorisation de la chaleur fatale contribue aussi à diversifier les sources d’énergie en s’appuyant sur une source d’énergie locale, renouvelable et disponible en permanence, contrairement aux énergies renouvelables intermittentes comme le solaire ou l’éolien.

Cela permet de renforcer la sécurité d’approvisionnement énergétique et de réduire notre dépendance aux importations d’énergie.

Un atout stratégique pour une transition énergétique réussie.

Créer des emplois

Le développement de la filière de la chaleur fatale crée des emplois dans différents secteurs d’activité comme la conception, l’installation, la maintenance et l’exploitation des systèmes de récupération de chaleur.

Cela contribue à dynamiser l’économie locale et à créer des emplois verts, l’idéal pour le développement durable et la lutte contre le chômage !

Somme toute, la valorisation de la chaleur fatale n’est pas une option, mais une nécessité pour répondre aux enjeux de la transition énergétique et du changement climatique.